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Une thèse développée par Christiansen-Bolli en 2010 à l'Université de Leiden sur la grammaire descriptive de la langue Tadaksahak parlée par environ 30 000 personnes vivant dans la partie la plus orientale du Mali. Les quatre chapitres du livre donnent: 1. Informations sur les antécédents du groupe; 2. Les caractéristiques phonologiques de la langue avec l’inventaire des phonèmes et les règles sonores observées. 3. La description de la morphologie; 4. Syntaxe de base. Les phrases nominales, les clauses simples, la focalisation et l’actualité, les mots de question avec leur syntaxe, les clauses complémentaires et les deux stratégies de relativisation possibles ainsi que les clauses subordonnées sont décrites. Il est démontré que la dérivation verbale tire sur Tamasheq sans rapport pour causatif, réciproque et moyen ainsi que passif. En outre, toute racine verbale d’origine songhay est supplée lorsqu’elle est dérivée et un équivalent sémantique d’origine tamasheq prend sa place. Une autre caractéristique non-Songhay concerne l’inflexion où le pronom sujet clitique au verbe et est toujours présent même lorsqu’une phrase nominale détient la fente du sujet. La stratégie de nominalisation utilisée dépend de l’étymologie du terme, une caractéristique parallèle dans la formation des adjectifs. Les annexes fournissent des textes avec des gloses, des listes de racines de verbes avec leurs compléments lorsqu’elles sont dérivées, et deux listes de mots organisées différemment. https://scholarlypublications.universiteitleiden.nl/handle/1887/15180

Rôle et contribution des Idaksahak dans la région de Gao de 1860 à  1960.

1860 : Début probable de l’entreprise coloniale, les Idaksahak étaient déjà suffisamment nantis en bétails. De 1860 à 1905 les Idaksahak s’étaient vu tacitement confier le rôle de population nourricière des communautés voisines, lesquels abondaient en milieu Idaksahak pour la prospérité de leurs affaires. Pour aller chercher le sel de Taoudéni, les dromadaires appropriés étaient fournis par les Idaksahak, lesquels animaient déjà le trafic dont l’intensité dépendait des besoins exprimés par les venants.

1905 : La sécheresse désaxait l’élevage très florissant, les Idaksahak s’étaient vu obliger de replier vers le gourma d’Ansongo.

C’est  àce moment précis que le groupe venu d’Agarnadamoss, en retournant se divisait pour abandonner une partie des campements, devenus aujourd’hui les Idamossane au Burkina Faso.

Au cours de cette période, les Idaksahak avaient découvert les terres salées d’Issour (10km) d’Ansongo, avant de fonder le village d’Afoud devenu Ansongo, avec leurs frères de Baji-gourma.

Apres la défaite d’Adaramboukar en 1916, les Idaksahak à Talatayt étaient devenu le centre économique des touareg de la région et le point de convergence des chefs de cantons plus tard.

Pour tout règlement le chef traditionnel Ayouba Ag Adargajoj était consulté par ses paires.

1960 : Le choix politique de la voie socialiste de la première république du Mali  était mal compris. La reforme administrative d’alors, optait pour la création des fractions  à la place des cantons.

Depuis lors, le rôle politique des Idaksahak s’effritait dans la région au moment ou le système économique prenait de l’ampleur.

En 1962 : La reforme de l’éducation au Mali optait pour une éducation de masse et de qualité, mais les Idaksahak n’avaient point répondu  à l’appel.

Ils sont restés analphabètes jusqu’ici.

1963 : Les Idaksahak adhéraient à la rébellion jusqu’à l’arrestation des leaders de l’époque en Algérie.

Pendant cette période, l’évolution sociopolitique des Idaksahak était caractérisée par une réelle prépondérance de cette communauté aux cotés de ses voisins Imajaghane.

Les comportements relationnelles des Idaksahak concernaient le support de l’économie-élevage, les rencontres périodiques avec les Ibawajitane d’Ansongo, leurs frères, l’appui en vivres aux populations démunis.

Avec les pouvoirs publics, les relations étaient caractérisées par une soumission totale à tous les symboles de l’état.

Le comportement religieux de cette communauté était  à la  base de son refus de contracter des mariages avec les autres.

A la suite d’une enquête commanditée par le chef de subdivision Mr Bizet administrateur colonial, sur une période courte de 5 ans n’avait relevé aucun délinquant en milieu Idaksahak.

De nos jours  à la veille d une paix éventuelle d’avec l’état du mali, les Idaksahak devraient s’inspirer de leur passée pour recouvrir l’amour des autorités et de leur voisins, et renouer avec les commandements d’Allah le tout puissant.

Pourtant les Idaksahak devront veiller au fiasco des années 1990.

Pour la Communauté

Mohamed Ag Albachar

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